Le dernier numéro de la revue Reliefs, publié en mai 2018, s’intitule « Rivages ». Une très bonne lecture pour entrer dans le programme. Voici la présentation de quelques articles, à retrouver sur la page d’accueil de la revue.
Magali Reghezza-Zitt, géographe et maître de conférences à l’ENS
En 1838, Stendhal publie ses Mémoires d’un touriste et nous laisse, depuis la station balnéaire de Granville, cet axiome : « Le voisinage de la mer détruit la petitesse ». Symptôme d’une période où naît l’engouement pour les rivages, aussi bien pour leurs paysages que leurs vertus curatives. Autrefois délaissés, puis havre réservé d’une certaine élite, les littoraux vivront une révolution culturelle et économique. Face aux nouveaux risques naturels, il s’y forme aujourd’hui, des plages mondialisées de Phuket ou de Sumatra jusqu’aux polders néerlandais, l’esquisse d’une communauté de destin.
Gilles Boeuf, biologiste
« J’ai vu des terres nées d’une plaine liquide. » Cette formule issue des Métamorphoses d’Ovide suggère l’idée du littoral où, il y a 450 millions d’années, la vie au grand air s’est modelée. Les régions côtières, qui abritent une biodiversité aussi riche que fragile, sont aujourd’hui gravement menacées par l’activité humaine. Gilles Boeuf revient en détail sur le rôle qu’a joué cet espace charnière dans l’évolution de la vie et de l’humanité.
Anny Cazenave, chercheur en géodésie et océanographie spatiale
L’interface entre terre et mer, si précieuse pour l’humanité, est aujourd’hui menacée par la montée des eaux, résultant principalement du réchauffement climatique. Il est donc crucial de prévoir de la manière la plus précise possible la hausse du niveau des océans, afin d’évaluer son impact futur pour les populations et les milieux côtiers, et de prendre les mesures appropriées. Les marégraphes dans les zones portuaires et les satellites altimétriques sont des outils précieux pour les spécialistes comme Anny Cazenave qui cherchent à comprendre au mieux ce phénomène.
Géographie 