Sucré ou salé ? Continental ou complet ? Copieux ou frugal ? La photographe Hannah Whitaker a photographié en 2014, pour le New-York Times, les petits-déjeuners d’enfants de sept pays différents : Japon, Turquie, France, Pays-Bas, Islande, Brésil et Malawi. Ses photographies sont très instructives sur la diversité des pratiques alimentaires à travers le monde.

Les scientifiques ont démontré que le sucré a la préférence du petit humain : dans les années 1970, Jacob Steiner, de l’Université de Jérusalem, photographie les réactions de nourrissons âgés de quelques heures exposés à différentes saveurs et démontre clairement que le bébé préfère le sucré à l’amer. Pour autant, les préférences gustatives se construisent et se transmettent, et témoignent d’une géographie culturelle de l’alimentation complexe.

Avec la mondialisation du tourisme, se sont diffusées des format de petits-déjeuners nommés selon leur origine géographique : « continental » (par opposition à « anglais »), « américain », mais aussi « chinois » ou « japonais », tels qu’on peut les voir par exemple sur la carte du petit-déjeuner dans un grand hôtel d’une chaîne internationale d’origine chinoise, le Mandarin Oriental, ici à Londres.
Le petit déjeuner aujourd’hui, c’est aussi un bon aperçu de la diffusion de certains produits comme le thé, le café ou encore le jus d’orange, dont le Brésil est le premier exportateur.
A lire sur le site des café géographiques : la conférence passionnante du géographe Christian Grataloup (2018), « Quand le déjeuner devint petit, le Monde était devenu grand« . Christian Grataloup, spécialiste de la géohistoire de la mondialisation, a publié en 2017 Le monde dans nos tasses. Trois siècles de petit déjeuner, aux éditions Armand Colin, présenté ici en vidéo sur le site de la libraire Mollat de Bordeaux (5 minutes).