En vidéo sur le site de France Info.

« À partir de l’été 2019, le nombre d’alpinistes arpentant le Mont-Blanc (4 810 m) sera limité à 214 par jour. Les ascensionnistes auront l’obligation de réserver une place dans un des trois refuges qui se situent sur le trajet. Une sorte de « permis » sera instaurée et une brigade de gendarmerie sera chargée de veiller au respect de la limitation et de donner des contraventions.« C’est un moment historique », se félicite Jean-Marc Peillex, maire de Saint-Gervais, qui exigeait une régulation touristique depuis quinze ans. La préfecture de Haute-Savoie, la fédération française des clubs alpins et de montagne et les compagnies de guide ont acté la nécessité de limiter l’accès au sommet, qu’atteignent chaque année entre 25 000 et 30 000 ascensionnistes, soit 350 à 400 par jour. Ces mesures de limitation doivent toutefois encore faire l’objet d’une analyse technique et juridique avant leur mise en place.
Avec plus de six millions de visiteurs dans le massif dans son ensemble, le Mont-Blanc est le troisième site naturel le plus visité au monde. Cette « surfréquentation » a occasionné, cet été, un nombre important d’incidents relevant de l’incivilité : guide insulté, frappé, randonneurs sans crampons, faux guides ou abri de détresse privatisé. Des Lettons ont même tenté d’acheminer un drapeau géant de leur pays sur le toit de l’Europe.
Limiter le nombre de grimpeurs aux places dans les refuges relève, selon l’édile, du bon sens. « Cela garantira la sécurité des touristes, qui ne connaissent pas forcément les dangers de la montagne. » En 2017, 17 personnes ont péri en tentant d’atteindre le Mont-Blanc. Un chiffre qui a alerté les autorités, qui ont d’ailleurs restreint l’accès au sommet durant l’été 2018. »
« Vers un permis d’accès au Mont-Blanc », La Croix, 4 septembre 2018, Thomas Porcheron (extraits)
Photo : @Ulysse Lefebvre, https://www.montagnes-magazine.com/actus-topo-gouter-voie-normale-mont-blanc