Une île hawaïenne rayée de la carte

Une île hawaïenne a été littéralement rayée de la carte suite au passage d’un ouragan, fin octobre 2018.

Photo : East Island avant le passage de l’ouragan Walaka. @US Fish and Wildlife Service File / Dan Link

Sur le site SciencesetAvenir, par Anne-Sophie Tassart :

Des images satellites ont permis de découvrir que l’East Island, située dans l’océan Pacifique, a totalement disparu après le passage de l’ouragan Walaka.

Ouragan Walaka près d'East Island

Images satellites montrant l’ouragan Walaka a proximité du banc de sable de la Frégate française.

© NATIONAL WEATHER SERVICE, NOAA

Aussi incroyable que cela puisse paraître, une île d’un peu plus de 44.000 mètres carrés a tout simplement été engloutie après le passage de l’ouragan Walaka en octobre 2018. Ce bout de terre nommé East Island et faisant partie de ce qui est appelé le banc de sable de la Frégate française (Hawaï) a été rayé de la carte par cet ouragan de catégorie 5 selon des images satellites. L’île de Tern située également dans la zone aurait aussi été touchée et présenterait des « changements« , selon un communiqué daté du 23 octobre 2018 de la réserve marine de Papahanaumokuakea Marine National Monument qui intègre les deux îles. Malheureusement, le banc de sable de la Frégate française était directement sur le passage de l’ouragan Walaka. Le site d’investigation Civil Beat a partagé sur Twitter les images satellites avant et après la traversée de ce dernier.

 

La réserve marine de Papahanaumokuakea Marine National Monument a annoncé que des membres de l’U.S. Fish and Wildlife Service et la National Oceanic and Atmospheric Administration se sont déplacés dans la zone afin de photographier tous les dégâts causés par Walaka. « Ces images sont actuellement en cours d’analyse« , poursuit le communiqué. En outre, une autre équipe travaillant déjà dans la réserve s’arrêtera prochainement sur le banc de sable de la Frégate française. Ils seront chargés de faire une première évaluation de l’état des écosystèmes. Après cela, les scientifiques ajusteront ou non les mesures de conservation.

La disparition d’East Island, sur laquelle aucun humain ne vivait, est un véritable drame écologique. En effet, cette dernière et l’île de Tern sont des sites de nidification pour les tortues vertes (Chelonia mydas), une espèce menacée. Il s’agit également d’une zone de mise-bas pour les phoques moines, également en danger. D’ailleurs la réserve marine de Papahanaumokuakea Marine National Monument abrite quelque 7.000 espèces. Selon l’Unesco, « la zone abrite de nombreuses espèces terrestres et marines, en danger ou menacées, dont certaines dépendent uniquement du Papahanaumokuakea pour leur survie« .