Le rapport spécial du GIEC – octobre 2018

Limiter le réchauffement climatique à 1,5°C d’ici 2100 : une urgence absolue, d’après le dernier rapport du GIEC adopté en octobre 2018. Intitulé Rapport spécial du GIEC sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C, il souligne souligne à quel point un réchauffement de 2° aurait des conséquences dramatiques pour la planète et l’humanité, particulièrement visibles sur les littoraux.

Le communiqué de presse publié par le GIEC à l’occasion de l’adoption de ce rapport spécial.  

Le point avec cet article de Futura Sciences :

Extraits :

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par l’Homme ont fait grimper la température mondiale de 1 °C depuis la Révolution industrielle. Le dernier demi-degré engrangé est déjà associé à une recrudescence de phénomènes météorologiques extrêmes. Selon le Groupement d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat(Giec), « il est probable » que le réchauffement atteigne 1,5 °C entre 2030 et 2052 s’il se poursuit à son rythme actuel. Cela ne se fera pas sans bouleverser notre monde. D’autant que « beaucoup de régions »connaissent un réchauffement encore plus rapide. Ainsi, l’Arctique se réchauffe deux à trois plus vite que la moyenne.

Dans son « Rapport spécial » approuvé samedi par les gouvernements et publié ce lundi, le Giec prévient même qu’à +1,5 °C ou à +2 °C, le monde ne sera pas le même. Ce petit demi-degré pourrait être responsable de risques accrus, tant pour les espèces que pour nos économies.

+1,5° ou +2°, des effets bien différents

D’un point de vue strictement météorologique, +2 °C signifierait des vagues de chaleur dans la plupart des régions. Ainsi que des jours chauds qui croissent à peu près partout, en particulier dans les Tropiques, zone sensible car encore épargnée par les variations. Les précipitations liées aux cyclones gagneraient en intensité.

Le niveau des mers, quant à lui, et si l’on s’en tient à +1,5 °C, aura gagné 26 à 77 centimètres d’ici à 2100, selon les projections. À +2 °C, ce serait de 10 centimètres de plus. De quoi affecter jusqu’à 10 millions de personnes supplémentaires. À long terme, l’instabilité de la calotte antarctique ou bien la perte de celle du Groenland pourraient être déclenchées vers +1,5 ou +2 °C, faisant grimper les mers de plusieurs mètres sur les siècles ou millénaires à venir. La valeur de +1,5 °C limiterait l’acidification de l’océan liée aux concentrations accrues de CO2 et qui menace la survie d’espèces (poissonsalgues, etc.) et avec elle, les services rendus à l’homme (pêche, pharmacopée, etc.). À +1,5 °C, l’Arctique connaîtra un été sans banquise par siècle ; à +2, ce sera un par décennie.

Une infographie publiée par le journal Le Monde pour illustrer le rapport 2018 du GIEC :

Infographie Le Monde sur le dernier rapport du GIEC