Un reportage de 25 minutes de Yuri Kozyrev et Kadir Van Lohuizen (2018), à voir en replay sur le site d’Arte.
« La Russie montre sa toute puissance militaire pour exploiter un sous-sol riche en hydrocarbures et minerais rares. Construction de ports maritimes en eau profonde, développement d’énormes complexes destinés à l’exploitation et au transport du gaz naturel et de pétrole. Eternels oubliés des enjeux environnementaux et géostratégiques, les peuples indigènes voient leurs conditions de vie totalement bouleversées par cette conquête de l’Arctique. Voyage entre un ancien monde préservé et un nouveau monde industriel en train d’émerger. »
En savoir plus ce reportage avec cet article de FranceTvInfo, Extraits :
Lauréats du prix Carmignac du photojournalisme
Les deux photoreporters de l’agence NOOR ont eu six mois et 100 000 euros pour rendre compte de l’impact de l’exploitation minière, de la militarisation des frontières ou encore du tourisme polaire sur l’Arctique. Cette bourse leur a été délivrée dans le cadre de la neuvième édition du Prix Carmignac de photojournalisme, qui soutient les reportages d’investigation sur les violations des droits humains dans le monde.
Carte de la double-expédition dans l’Arctique – Yuri Kozyrev/Kadir van Lohuizen (fondation Carmignac)
Une double-expédition
Yuri Kozyrev a emprunté la route des ports maritimes de l’Arctique en Russie, son pays. Il a suivi les Nénètses, le dernier peuple nomade d’Arctique. Un peuple autochtone qui voit son mode de vie changer : cet été, et pour la première fois de leur histoire, les Nénètses n’ont pu se rendre près de l’océan, faute de glace, conséquence directe de la fonte du permafrost.
Les Nénètses – Péninsule de Yamal, avril 2018 (Yuri Kozyrev / NOOR pour la Fondation Carmignac)
Kadir van Lohuizen est lui parti de l’archipel du Svalbard pour traverser le Groenland, le Canada et arriver en Alaska. Il a ainsi suivi le passage du Nord-Ouest, la route la plus courte désormais entre l’Europe et l’Asie. Il a achevé son périple à Kivalina, un village de la pointe nord de l’Alaska qui pourrait disparaître sous les eaux d’ici 2025.