En 2009, le cinéaste canadien inuit Jobie Weetaluktuk réalise ce court-métrage de 3 minutes (à voir ici) où il confronte des images traditionnelles des modes de vie inuit et leur traduction dans le Canada contemporain, notamment via les produits pour touristes. Très intéressant pour analyser la figure de l’Inukshuk, ces statues de pierre traditionnelles inuit qui jouaient un rôle clé dans les cheminements et l’appropriation du territoire dans le Grand Nord. Et qu’on retrouve aujourd’hui en logos et produits touristiques.
A voir sur le site de l’Office National du Film Canadien, qui propose de nombreuses ressources sur le cinéma autochtone.
La présentation du cinéaste Jobie Weetaluktuk par l’Office National du Film Canadien :
L’auteur, monteur, diffuseur et cinéaste inuk Jobie Weetaluktuk est né dans un iglou d’été à une cinquantaine de kilomètres d’Inukjuak, mais est allé plus tard dans un pensionnat indien. Son premier documentaire, Qallunajatut (Inuit urbain) (2005) a fait le tour du monde et lui a valu le Grand prix Rigoberta Menchu au festival Présence autochtone de Montréal. Parmi ses réalisations, signalons Kakkalaakkuvik (Where the Children Dwell) (2009), une perspective profondément personnelle des répercussions des pensionnats indiens, et Timuti, qui documente les rituels inuits entourant les naissances et l’attribution d’un nom. « Les films de Weetaluktuk explorent comment l’héritage culturel inuit tranche avec la vie des communautés inuites contemporaines tout en l’inspirant et continuent de traiter des effets persistants du colonialisme », déclare l’Inuit Art Foundation.