Olivier de Serres (1539-1619) a démontré il y a 400 ans que l’on peut penser l’agriculture comme une intelligence des relations entre l’homme et la nature. Considéré comme le père de l’agriculture française et de l’agronomie, il publie en 1600 un ouvrage majeur qui fut réédité à de nombreuses reprises : Théâtre d’agriculture. On peut présenter Olivier de Serres comme le penseur du raisonnement agronomique, qui permet de bien relier l’environnement, les techniques et les pratiques de l’agriculture. Sur son domaine du Pradel, il a montré l’intérêt de la diversification des productions, que ce soit à l’échelle de la parcelle ou à l’échelle de la ferme. Les principes et les leviers mobilisés par Olivier de Serres sont toujours d’actualité pour concevoir des systèmes plus durables, agro-écologiques, et notamment en agriculture biologique où on se passe d’intrants de synthèse.
Plusieurs vidéos pour en savoir plus, à retrouver sur le site de l’Institut Olivier de Serres :
Qui est Olivier de Serres ? (2 minutes)
Les traces des révolutions agricoles en Ardèche (12 minutes)
L’agriculture en Ardèche (3 minutes)
Une série de conférences pour aller plus loin :
Un agronome novateur Olivier de Serres (1539-1619)
D’une famille protestante, originaire d’Orange, Olivier de Serres naît à Berg en Vivarais. Il devient diacre de l’église protestante de ce lieu. Au cours des guerres de religion, il consacre tous ses efforts au maintien de la paix confessionnelle.
Sa passion pour l’agronomie l’amène à mettre en valeur son domaine de Pradel dont il fait une véritable ferme modèle grâce à des méthodes très innovantes pour l’époque : l’assolement, le soufrage de la vigne, la propagation de cultures nouvelles (maïs, houblon, betterave, riz, garance).
Il est appelé à Paris par Henri IV et fait planter 20 000 mûriers dans le jardin des Tuileries, ce qui permet de généraliser la culture du ver à soie.
Son Théâtre d’agriculture et mesnage des champs, publié en 1600, témoigne non seulement de la qualité de ses connaissances – c’est le premier traité d’agronomie – mais aussi de son engagement spirituel. Pour lui la culture de la terre est inséparable d’une réflexion sur l’usage que l’homme en fait, à la gloire de Dieu.
Extrait de la présentation d’Olivier de Serres par le site Muséeprotestant.org
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